Chirurgie vasculaire
Les maladies cardio-vasculaires constituent en France, la 2ème cause de mortalité après les cancers.
La chirurgie vasculaire est la discipline qui assure le dépistage, le bilan et le traitement des maladies vasculaires artérielles et veineuses. L’intrication de la maladie diabétique dans les pathologies artérielles et coronariennes justifie l'étroite collaboration avec l’activité de diabétologie de l'établissement.
Les pathologies traitées
Le traitement des maladies veineuses est essentiellement orienté vers la chirurgie des varices qui se réalise par laser ou radio-fréquence et pour plus de 95 % au service de chirurgie ambulatoire, situé au RDC.
La prise en soins des ulcères d’origine veineuse, les thromboses veineuses aiguës à type de phlébite profonde font également partie de l’offre de soins du service.
Le traitement des maladies artérielles représente une activité importante et s'effectue au sein du bloc opératoire ou en salle de radiologie cardio-vasculaire interventionnelle.
La maladie athéromateuse ou artério-sclérose peut atteindre l’ensemble des réseaux artériels de l’organisme. L’altération des réseaux artériels peut être responsable :
- Soit d’un rétrécissement du calibre des artères et aboutir à leur oblitération complète avec comme conséquence un défaut d’irrigation des organes concernés (cerveau, reins, appareil digestif, artérite des membres inférieurs). Dans ce cas, le traitement privilégié est la dilatation et le stent. Si ces techniques ne peuvent pas s'appliquer, le traitement sera le pontage.
- Soit se traduire par une dilatation des artères créant ce que l’on appelle des anévrismes dont les évolutions les plus dangereuses sont la rupture, responsable d’une hémorragie aiguë au niveau de l'aorte ou la thrombose artérielle aiguë au niveau des membres.
Les techniques et les équipements
Le service de chirurgie vasculaire s’appuie sur le service des explorations dites non invasives qui réalise échographies vasculaires, échocardiographies, épreuves d’effort mais aussi sur un plateau technique lourd comportant les deux salles d’angiographie nouvellement installées pour les explorations dites invasives (artériographie, coronarographie).
Ces salles bénéficient des dernières avancées en matière d’imagerie et de radioprotection qui permettent de réduire les doses d’irradiation, aussi bien pour le patient que pour le personnel. Le bloc opératoire possède également un appareil d’angiographie numérisée pour le contrôle per-opératoire des actes chirurgicaux réalisés.
Dans tous les cas, l’objectif est d’être le moins agressif possible dans les explorations et les traitements tout en tenant compte des pathologies souvent associées, tels l’hypertension artérielle, le diabète, le tabagisme, l’insuffisance rénale...
Le service de chirurgie est également très impliqué dans la création d’abords d’hémodialyse (fistule artério-veineuse) pour l’épuration extra-rénale (rein artificiel) chez les patients souffrant d’insuffisance rénale chronique.
Les progrès dans la qualité et la sécurité des traitements permettent de réduire significativement les durées d’hospitalisation et même la réalisation d’actes artériels en ambulatoire.
Le suivi post-opératoire et le travail en réseau
Le service coopère étroitement avec la médecine de ville, c’est-à-dire votre médecin généraliste, votre cardiologue, votre angiologue, votre radiologue, votre diabétologue.
Les traitements médicamenteux proposés vous sont expliqués, ainsi que la nécessité d'effectuer périodiquement des examens de contrôle (échographies, scanner...) pour vérifier l'évolution des artères traitées, dans les mois ou les années qui suivent.